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Τρίτη 18 Οκτωβρίου 2011

L'Université de Paris Sorbonne





Historique

Fondé au 12e siècle, à une époque où les étudiants commençaient à affluer à Paris, le collège créé par Robert de Sorbon en 1257 devait bientôt acquérir une brillante réputation. L’établissement, doté d’une bibliothèque d’envergure, d’une chapelle et de dortoirs destinés au confort de ses étudiants s’associe en effet à la faculté de théologie, et s’implante durablement au cœur du Paris médiéval. De siècle en siècle, le collège que l’on nomme par la suite « la Sorbonne » joue un rôle grandissant dans la vie du royaume de France, participe activement au débat intellectuel, et poursuit sans relâche sa tâche d’enseignement.
En 1622, son illustre proviseur et bientôt cardinal Richelieu, à la recherche d’un lieu pour accueillir son propre tombeau, entreprend de grands travaux de rénovation et débute alors la construction d’une chapelle. C’est le début d’une modernisation constante des bâtiments, à mesure que la renommée de l’Université ne cesse de s’accroître dans toute l’Europe. De 1881 à 1901 un nouveau chantier vient unifier les bâtiments entre eux, sous l’égide du recteur Gréard. L’architecture du lieu ne sera dès lors que sensiblement modifiée.
Créée par le décret du 23 décembre 1970, l’Université Paris-Sorbonne telle que nous la connaissons aujourd’hui est ainsi, aux côtés des douze autres universités de Paris, héritière de la longue tradition culturelle et intellectuelle de l’Université de Paris. Spécialisée dans l’enseignement des disciplines littéraires et des sciences humaines, elle a, depuis sa création en 1970, connu sept présidents  :
  • son fondateur et historien Alphonse Dupront de 1970 à 1976
  • le philosophe Raymond Polin de 1976 à 1981
  • l’helléniste Jacques Bompaire de 1981 à 1988
  • l’historien des religions Michel Meslin de 1989 à 1993
  • l’historien des mondes urbains et contemporains Jean-Pierre Poussou de 1993 à 1998
  • le stylisticien du français moderne Georges Molinié de 1998 à 2003
  • le géographe Jean-Robert Pitte de 2003 à 2008. 
  • depuis le 21 mars 2008, le Président de Paris-Sorbonne est à nouveau Georges Molinié.
source: site officiel de l'Université

Génération « réseaux sociaux »


Qu’est ce qui caractériserait aujourd'hui le plus les générations actuelles si ce n’est l’utilisation des réseaux sociaux ?  le « Il s’agit d’être populaire, d’avoir un groupe autour de soi et de montrer à quelle tribu on appartient », explique Monique Dagnaud, sociologue et auteur de « Génération Y - Les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion » (éditions de Sciences Po) lors d’une conférence au Centre d’analyse stratégique. Populaire mais pas pour être absolument célèbre: « Les jeunes veulent c’est exercer leur sensibilité pour exister comme un individu particulier. »
Des jeunes si différents des jeunes précédents ?
Mais n’est-ce pas le cas de tous les jeunes depuis la nuit des temps ? « Aujourd'hui, la culture de ses pairs prime sur tout le reste et les adultes sont rejetés. Certes c’est le cas de toutes les générations mais aujourd'hui les plus jeunes sont connectés en réseau 100% de leur temps », répond Monique Dagnaud. En un mot, les jeunes se méfient de ces générations précédentes qui semblent leur léguer tous leurs problèmes. Ils s’inventent leurs propres codes, se réfugient dans le virtuel, créent leur propres communautés et ont leur propre humour.
La culture du LOL (« laughing out loud », « rire à gorge déployée » devenu MDR en français) et de la dérision est en effet l’un des trois grands aspects de la culture jeune actuelle, selon la sociologue, prenant l’exemple du « Petit Journal » de Canal+. « Les humoristes, les détournements de pub ou d’événements fleurissent sur la toile », explique-t-elle encore tout en rappelant aussi, plus gravement, que « cette vitalité qui s’appuye sur l’outrance on la retrouvait aussi avant la Révolution française sous forme de ce qu’on appelait alors les libelles ».
« L’affaire » Jessi Slaughter
L’univers jeune est aussi un univers impitoyable.  En tout cas, comme l’explique encore Monique Dagnaud dans son livre, quand une jeune Américaine, Jessica Leonhardt, 11 ans, devient la tête de Turc officielle de l’Internet e. Rappelons les faits : en 2010, celle qui se fait appeler Jessi Slaughter (« Jessi Massacre ») sur le Net est une adolescente de 11 ans un peu mytho dont tout le monde se moque quand elle prétend être la petite amie d’une star du rock. Mais tout commence à déraper quand elle insulte à son tour, et en vidéo, les moqueurs sur le site très trash 4Chan.org.
Ayant trouvé son adresse réelle, ceux qui croient que tout est permis sur la toile deviennent ceux qui croient que tout est permis tout court. On l’appelle pour l’insulter à longueur de journée ou on lui envoie des centaines de pizzas, on met des annonces de femmes se prostituant à son adresse, etc.
Devant ce déchaînement de haine, les parents de la jeune Jessica finissent par craquer dans une autre vidéo et menacent de faire intervenir la police. Mauvaise idée car la toile se déchaîne encore plus, cette fois-ci contre le père qui a le malheur d’être un ouvrier au langage pas assez châtié. Plus grave, la police s’inquiète pour la santé de la petite fille et intervient. Bilan : une famille en lambeau et des adversaires du web libre qui demandent qu’on filtre les vidéos postées sur la toile pour éviter à d’autres ados de se faire ainsi massacrer. Jessica Leonhardt est en tout cas devenue un symbole.
source: www.lemonde.fr


Πέμπτη 13 Οκτωβρίου 2011

Le plaisir dans notre vie


Les 25-49 ans : génération 100% plaisir

06 oct. 2011 - 
Le principe de plaisir, longtemps mis au second plan, est devenu depuis la fin du XXème siècle une valeur phare au sein de la société française. Une valeur principalement portée par les 25-49 ans, qui en sont à la fois les pionniers et les plus fervents défenseurs, comme le révèle une enquête Ipsos réalisée pour NRJ Global en juin 2011*.

Le plaisir : une valeur clé pour les Français

La recherche du plaisir est l’un des éléments majeurs qui permettent aux individus de donner un sens à leur vie. En effet, « se faire plaisir » apparaît comme la 3ème priorité des Français (41% de citations), derrière le fait de « rester en bonne santé le plus longtemps possible » (65%) et «d’être heureux en amour » (45%). Ces mêmes Français font du plaisir une réalité de vie : 70% d’entre eux déclarent se faire souvent plaisir dans leur vie, et estiment que leur génération se fait plus plaisir que celles de leurs parents et de leurs grands-parents. L’étude met aussi en évidence un paradoxe : la plupart des individus interrogés estiment se faire souvent plaisir maisseulement 33% pensent que leurs compatriotes se font souvent plaisir dans leur vie.

Le plaisir, le fait d'une génération et plus généralement des 25-49 ans

Le plaisir n’a cependant pas toujours été au centre des préoccupations des Français. Longtemps valeur de second rang dans une société qui en privilégiait d’autres (frugalité, ordre moral, … etc),le plaisir individuel prend son envol suite aux bouleversements de Mai 68, et s’exprime pleinement dans les années 1970 et 1980. Les individus aujourd’hui âgés de 25 à 49 ans, qui ont précisément grandi au cours de cette période, apparaissent comme la 1ère génération ayant mis la recherche de plaisir au cœur de sa vie. « Se faire plaisir dans la vie » est donc une aspiration particulièrement importante pour eux (46%), en nette rupture avec la génération précédente des 50-70 ans (31%). Notons que les 25-49 ans ne font pas seulement office de pionniers de l’hédonisme : ils passent également le témoin à la génération suivante : 45% des 15-24 ans estiment que se faire plaisir dans la vie est une priorité.

Du plaisir aux plaisirs

L’enquête permet de démontrer, à travers un portrait chinois confrontant l’idée de plaisir à différentes dimensions (une marque, un produit, un lieu, une situation type… etc), que le plaisir fait appel aux registres les plus divers, allant du plus intime au plus lointain. Plaisir du plus intime, puisque la part belle est donnée au plaisir sexuel : faire l’amour est identifié comme la situation de plaisir la plus emblématique (79% lui attribuent une note de plaisir d’au moins 8 sur une échelle de 1 à 10), alors que Durex est plébiscitée comme la marque incontestée du plaisir, citée de manière spontanée par 17% des 25-49 ans. Plaisir du plus lointain, puisque les représentations du plaisir sont aussi très marquées par l’idée d’évasion. Partir en vacances est la 2ème situation la plus associée à la notion de plaisir (75% lui donnent une note d’au moins 8 sur 10) et parmi les lieux les plus typiques du plaisir, on trouve la plage, le bord de mer (cité à 57%) et le lieu que l’on découvre (cité à 37%). Le plaisir du convivial est également très présent : le home sweet home, la famille, les amis, les bons repas sont autant d’idées fortement associées au plaisir. Passer du temps en famille est ainsi la 3ème situation type du plaisir (74% donnent une note d’au moins 8 sur 10) et le « chez soi » est identifié comme le premier lieu du plaisir, à égalité avec la plage (cité à hauteur de 57%).

Le plaisir a un âge

Le plaisir à un âge : 34 ans en moyenne. Il varie selon l’âge de la personne interviewée, mais l’âge du plaisir se situe toujours entre 25 et 49 ans.
*Enquête réalisée en ligne en juin 2011, auprès d’un échantillon national représentatif de 1005 Français âgés de 15 à 70 ans
Julien Potéreau
Directeur d'études (Département Tendances et Insights) Ipsos Public Affairs
julien.potereau@ipsos.com 

Personnes âgées...



Retraite : les Français en rêvent, mais ne la préparent pas

07 oct. 2011 - 
Neuf Français sur dix assimilent la retraite à une période de liberté, pleine d’activités, mais les trois quarts d’entre eux ne connaissent pas le montant réel qu’ils toucheront à la retraite. L’étude réalisée par Ipsos pour AXA France montre que les Français ont une vision très paradoxale de la retraite, avec d'un côté, "la retraite que je veux", faite de profondes aspirations individuelles à de nouvelles libertés, de vrais choix personnels, de plaisirs, et de l’autre, "la retraite que je peux", faite de contraintes extérieures qui hypothéqueront l’épanouissement et la qualité de vie attendus à l’âge de la retraite, résume Yannick Carriou, Directeur Général d’Ipsos.

« La retraite que je veux » : pas une fin de vie, mais une autre vie, plus libre.

Un Français sur deux pense à la retraite au moins une fois par mois. Pour 65 %, il s’agit d’une période positive, quand 9% seulement la jugent négative. Le sentiment positif s’accentue avec l’âge : 83% des retraités le partagent. Ces derniers ont bénéficié de la retraite à 60 ans, des progrès de la médecine et du maintien en bonne santé. Ils constituent la « golden senior génération ». Leurs aspirations sont multiples.
Pour 89% des Français, la retraite est identifiée comme une période enfin moins contraignante et offrant plus de libertés. "Si la retraite était une rupture il y a encore quelques années, elle est désormais pleinement intégrée à la vie. C’est un sentiment d’autant plus prégnant que les Français sont désormais en pleine santé à 65 ans et en pleine possession de leurs moyens tant physiques qu’intellectuels. L’émergence du concept de "vie en plus" traduit parfaitement les attentes des Français par rapport à cette période", précise Yannick Carriou.
Profiter pleinement de sa retraite ! Les Français entendent profiter pleinement de leur retraite et commencer à vivre "pour eux". Neuf sur dix avouent qu’à la retraite ils s’occuperont en priorité d’eux-mêmes, loin devant le conjoint (68%) et les petits-enfants (59%). La priorité donnée à soi-même fait d'ailleurs vaciller le schéma de la transmission : 18% des Français assument ne rien vouloir transmettre de leur capital et seuls 9% sont prêts à limiter leurs dépenses pour laisser à leurs descendants le maximum de capital. "Ces chiffres montrent que les Français ont un sentiment très fort de contrainte durant leur vie d’actif. Aussi, dans leur projection personnelle, ils se donnent le droit à un temps de liberté à la retraite, et cette absence de contrainte s’applique tant aux activités qu’aux relations sociales. Le concept de Mamie gâteau est désormais révolu. La femme retraitée n’est pas une grand-mère à plein temps. Elle peut s’occuper de ses petits-enfants mais est avant tout une femme active, qui entend profiter de ce temps de vie." La retraite est vécue comme un temps de renouveau, placé sous le signe de la continuité et de l’hédonisme. 92% des Français envisagent à la retraite de conserver les loisirs qu’ils pratiquent actuellement, voire d’en expérimenter de nouveaux, comme de se lancer dans la réalisation d’un projet qui leur tient à cœur pour 22% d’entre eux.
Ne pas rester inactif ! La retraite ne rime plus avec inactivité professionnelle dans l’esprit des Français : 35% d’entre eux s’imaginent travailler pendant cette période de vie. Parmi ceux-là, seulement 16% le feront uniquement par obligation, tous les autres y ajoutent une dimension de plaisir. Près de six Français sur dix se projettent dans une vie sociale active. 64% pensent qu’ils conserveront les mêmes amis, et 43% qu’ils les verront même plus souvent. Cette logique de continuité s’applique également à la vie amoureuse et intime. 90% des Français en couple imaginent prolonger leur histoire avec la même personne à l’âge de la retraite. Près d’un Français sur deux pense avoir une vie sexuelle aussi active à la retraite quand seuls 21% envisagent une moindre activité. "Ce mélange de continuité et de rupture, d’action et de repos illustre parfaitement la vie de retraité rêvée. Dans le même temps, les Français se disent très angoissés par la perspective du vieillissement, qu’ils associent au déclin, à la diminution de leurs capacités par le risque de perte de revenu », précise Serge GUERIN, sociologue, auteur de « La nouvelle société des séniors"

« La retraite que je peux » : la double angoisse de la santé et des finances

Pour six Français sur dix, la retraite renvoie aussi à l’angoisse de vieillir, aux problèmes de santé et à la perte de leurs facultés mentales. 83 % des Français imaginent qu’ils pourront devenir dépendants. Les jeunes sont les plus pessimistes quant à leur capacité à profiter longtemps de la retraite : 8 ans chez les moins de 24 ans, 6 ans chez les moins de 35 ans.
La seconde source d’inquiétude se situe au niveau financier. Les Français doutent de la capacité de l’Etat à maintenir le système par répartition actuel. 81% des Français pensent qu’ils ne toucheront pas leur retraite comme prévu aujourd’hui. 25% des jeunes actifs de 25 à 34 ans pensent même qu’ils cotisent « à fonds perdus » car le système aura changé d’ici là. Et pourtant 3 Français sur 4 comptent sur la pension légale comme source principale de revenus à la retraite (64 % des Français). "Les réformes et débats successifs ont mis en évidence un cadre législatif mouvant, renforçant ainsi le sentiment de défiance des Français à l’égard de l’Etat et des acteurs publics. L’Etat Providence, modèle des Trente glorieuses, leur semble de plus en plus fragilisé et incapable d’assurer ses missions sociales et de protection, en particulier pour la retraite. Un sentiment qui est très prégnant chez les jeunes générations et qui met à mal le pacte de solidarité intergénérationnelle", précise Serge GUERIN. Six Français sur dix estiment aussi qu’ils devront porter plus d’attention à leurs futures dépenses. "La retraite que je veux" est confrontée à "la retraite que je peux". Les Français sont conscients qu’ils devront diminuer leurs dépenses en priorité sur les plaisirs : vêtements/chaussures (52 % de citations), le bricolage (46%), voyages (23%), restaurants (39%) et soins du corps (40%).

Ignorance et immobilisme : les Français restent figés et perdus

Un Français sur trois avoue ne pas connaitre le montant qui lui sera versé à la retraite, six sur dix le surestime. Face aux problèmes de leurs retraites, les Français semblent tétanisés. Ils restent attentistes tout en craignant les conséquences de leur passivité.  Cette étude souligne le paradoxe entre le désir des Français de bien vivre leur retraite et la réalité de son financement. «Tout l’enjeu d’AXA France est de faire prendre conscience aux Français de l’écart important qui existe entre la retraite dont ils rêvent et les moyens qu’ils mettent concrètement en œuvre pour la réaliser, explique Nicolas MOREAU, Directeur Général d’AXA France. Cela passe dans un premier temps par une sensibilisation au montant de la retraite légale qu’ils percevront, c’est-à-dire en moyenne 50% de leurs revenus antérieurs. Nous souhaitons aussi informer les Français qu’il n’existe pas de produits miracle pour préparer sa retraite. En revanche, c’est en s’y prenant tôt qu’il est possible de se constituer sa retraite, sans pour autant sacrifier son quotidien". Aujourd'hui, 45% des Français n’ont pas d’idée précise de l’âge à partir duquel ils devraient commencer à préparer leur retraite, ni le montant qu’il leur faudrait épargner (64%), pas plus que les produits à privilégier pour le faire (57%), Seuls 37% ont commencé à préparer leur retraite à 35 ans, un pourcentage qui n’atteint que 50% à 42 ans, et 58% seulement à 55 ans.

La retraite et les femmes

Les femmes semblent moins préoccupées par la retraite. Elles l’attendent avec moins d’impatience que les hommes, sans doute parce qu’elles ont une idée moins précise de ce qu’elles feront. Dans une large majorité (71 %), elles estiment que le montant qui leur restera à la retraite ne leur suffira pas à vivre. 39 % d’entre elles n’ont d'ailleurs aucune idée du pourcentage qui leur restera  au moment de la retraite (vs. 31% pour les hommes) 34 % envisagent de travailler, mais moins "par plaisir" que les hommes (35% vs 45%). A égalité avec les hommes, les Françaises ne préparent pas beaucoup leur retraite (une sur trois). Raison invoquée : le manque de moyens, plus présent chez les femmes. Une femme sur trois affirme que la source principale de ses revenus à la retraite sera la pension de son conjoint.
42% des femmes s’imaginent vivre en ville et 57%(vs. 52% pour les hommes) pensent qu’elles seront locataires. Presque un tiers d’entre elles ne savent pas avec qui elles vivront au moment de la retraite. Leur vie amoureuse est imaginée comme moins épanouie que les hommes. Elles pensent avoir moins de relations sexuelles (35% une fois par semaine contre 49% pour les hommes).
Cette période est (plus que pour les hommes) un moment où elles s’occuperont des autres, en particulier de leurs parents et petits enfants. La retraite est donc parfois perçue par les femmes avec une sorte de fatalité comme une période de vie moins positive (62%) que pour les hommes (70%), faute de moyens financiers.

La retraite et les travailleurs non salariés

33 % seulement des Travailleurs Non Salariés (TNS) attendent la retraite avec impatience (vs. 43 % pour l’ensemble des Français). 61% d’entre eux poursuivront une activité professionnelle pendant leur retraite et bénéficieront de plusieurs sources de revenus (location de biens immobiliers, investissements financiers). Les TNS anticipent d'ailleurs mieux leurs finances au moment de la retraite. Près d'un sur deux prépare sa retraite (vs. 37 % de l’ensemble des Français) en investissant pour 53% d’entres eux dans un produit financier. 31 % ont souscrit une assurance multi-supports (vs.18% des Français) ou une retraite Madelin.
Pour être conseillés, ils se tournent naturellement vers les mêmes acteurs que ceux choisis par l’ensemble des Français, mais prennent avis plus largement auprès de leur comptable (34%) ou de leur assureur (30% vs. 16 % pour les Français). Très actifs, ils prendront un peu moins de temps que l’ensemble des Français pour s’occuper d’eux mêmes, de leur famille et de leur couple (en moyenne, 6 à 8 % de moins que les Français).  De même, ils sont moins nombreux à imaginer réaliser des projets qu’ils avaient en tête depuis longtemps, faute de temps, ou découvrir et apprendre de nouvelles choses.
(communiqué rédigé par Axa France)
Patricia Morand
Directeur d'études Ipsos Marketing
patricia.morand@ipsos.com

Τετάρτη 12 Οκτωβρίου 2011

Πέμπτη 29 Σεπτεμβρίου 2011

La pub en famille





09 sept. 2010 - 
La famille inspire-t-elle les publicitaires ? Comment s’adaptent-ils aux évolutions majeures de la sphère familiale ? Réponses de Laurent Leconte, Directeur de département, Ipsos ASI.

La télévision est-elle LE média de la famille ?

Laurent Leconte : La télévision reste le média n°1 en temps passé (3h25 en moyenne par jour pour un Français) et demeure incontestablement celui qui fédère la famille.

Internet peut-il en dire autant ?

L. L. : Internet n’est pas du tout hors jeu. Ceux qui ont cinquante ans ou plus sont de plus en plus nombreux sur la Toile. Une part importante de la consommation audiovisuelle transite désormais par le Web. Mais Internet ne fait pas autant d’ombre à la télé qu’on aurait pu le craindre, ils forment plutôt un tandem prolongateur d’audience. On le voit bien : les plus grands consommateurs de contenus audiovisuels sont à la fois les téléspectateurs les plus fidèles et les internautes les plus fervents. C’est surtout vrai chez les ados qui ont une volatilité et une capacité à tout faire en même temps extrêmement développées.

Est-il de plus en plus difficile de cibler la famille, du fait de la concurrence qui pèse sur les grandes chaînes hertziennes et la fragmentation de l’offre audiovisuelle ?

L. L. : Quand vous voulez promouvoir une berline familiale ou une barquette de crème dessert, il est toujours intéressant de cibler les grandes émissions de jeu, les rendez-vous de prime time ou les séries du type « Plus belle la vie ». Les grandes chaînes hertziennes proposent encore des programmes fédérateurs, même si le temps quotidien moyen qu’y passent les téléspectateurs français tend à diminuer. Cela étant, il existe d’autres moyens que la télévision pour atteindre la famille. Il s’agit alors de savoir si l’idée créative déployée – que ce soit sur une affiche, dans un spot radio ou télé ou à travers un film viral – est pertinente et persuasive.

Comment la publicité voit-elle la famille ?

L. L. : On a deux grandes tendances. D’un côté, c’est l’affirmation de la famille nucléaire avec grands-parents, parents et les enfants, idéalement un garçon et une fille. Une image traditionnelle que l’on retrouve dans des publicités pour des marques ou des produits qui se veulent très fédérateurs. Je pense à une récente pub radio pour Nutella. La famille incarne une valeur refuge, le cocon sécurisant. Elle traduit un positivisme propre à estomper les inquiétudes des consommateurs. L’enfant et le bébé restant l'emblème suprême de l'optimisme. Vous avez d’autre part les nouveaux types de famille qui bousculent de plus en plus le modèle familial classique sur les écrans. Ce sont essentiellement les familles monoparentales (7% des familles françaises) et recomposées (7,7% d’après l’INSEE). C’est ce que l’on va retrouver dans certaines publicités, comme par exemple, dans cette publicité pour Renault Grand Scenic.

Le regard sur les membres de la famille et les relations qu’ils entretiennent entre eux, n’a-t-il pas évolué ?

L. L. : Si, ce regard a beaucoup évolué. Il y a une tendance à l’inversion du rapport parents-enfants, comme dans cette publicité pour Mercedes. Les petits font la leçon aux grands. Leur rôle prescripteur s’affirme, y compris pour les achats qui relèvent du choix adulte comme l’ordinateur ou la voiture. On voit aussi émerger le « grand-parent copain » à l’instar de la récente campagne « Bien dans son époque, bien dans sa Twingo » dans laquelle une mamie qui découvre les préservatifs à la fraise de sa petite fille les range dans son corsage ! On constate cependant que la famille globale façon « tout le monde vit sous le même toit », reste assez peu représentée. On se situe plus généralement sur un mode de relation à deux, moins lourd de contraintes que la discipline familiale et dont on tire un bénéfice narcissique.

L’image de la famille moderne se prête-elle mieux à la création publicitaire que celle de la famille traditionnelle ?

L. L. : Pas nécessairement. La famille, ce n’est pas forcément l’ennui. Regardez cette excellente campagne « La mère lionne » de Charal où vous voyez une mère porter son enfant par le cou comme un lionceau. On est dans un registre familial classique, autour de la mère hyper maternante, ce qui n’empêche pas la publicité d’être traitée avec humour et créativité.

Peut-on jouer avec la provocation ?

L. L. : Si c’est légitime par rapport à la marque et cohérent avec le produit et son modèle de consommation, pourquoi pas. Mais ce n’est pas en insérant des parents « trash » dans la publicité que cette dernière va fonctionner. Il y a des identités, des territoires de marques conservateurs et d’autres innovants. Tout est affaire de pertinence.
Laurent Leconte
Chef du Département Ipsos ASI Ipsos ASI
laurent.leconte@ipsos.com


Τετάρτη 28 Σεπτεμβρίου 2011

Les Français restent attachés à la famille traditionnelle







28 sept. 2011 - 
Le sondage Ipsos réalisé avec le concours du journal La Croix pour La Conférence des Evêques de France souligne que les Français restent très fortement attachés à la famille nucléaire traditionnelle, sans pour autant porter de regard moralisateur sur l’augmentation des divorces ou des séparations. Redoutée par dessus tout, la séparation serait d'ailleurs aujourd'hui liée à des raisons individuelles et psychologiques (un manque d’efforts) plutôt que la conséquence d’une dévalorisation du mariage ou d’une trop grande tolérance avec le divorce.

Premier grand enseignement de notre sondage : la famille stable et qui dure, une idée toujours d’actualité, surtout auprès des plus jeunes

Alors que le nombre de séparations et de divorces n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, alors que le couple est mis à rude épreuve avec notamment l’allongement de la durée de vie, il s’avère que les Français restent au final très fortement attachés à la famille qui dure. En effet, interrogés sur leur préférence entre d’une part « construire une seule famille dans leur vie en restant avec la même personne », et de l’autre « ne pas forcément construire une seule famille avec la même personne », les trois-quarts des Français (77%) déclarent choisir la première option (contre 13% pour la seconde option).
On notera que les plus attachés à ce « modèle » sont les plus jeunes : 84% des 18-24 ans et 89% des 25-34 ans.

Les raisons de l’augmentation des séparations selon les Français : un manque de pugnacité dans le couple et la plus grande indépendance des femmes

Interrogés sur les raisons selon eux de l’augmentation du nombre de séparations et de divorces dans notre société, les Français soulignent deux raisons principales : d’une part, le fait que les couples font moins d’efforts qu’avant pour rester ensemble (50% de citations) et de l’autre le fait que les femmes travaillent et sont plus indépendantes (43%). Cette deuxième raison n’est pas à lire comme une critique ou un reproche à l’égard des femmes dans ce que nous disent les Français, mais davantage comme une explication sociologique ; les femmes sont d’ailleurs plus nombreuses (50%) que les hommes (35%) à l’avancer.
Autres raisons invoquées, mais moins importantes aux yeux des Français : la moindre hypocrisie régnant dans les couples, qui ne se forcent plus à rester ensemble (36%) et également les difficultés matérielles comme le logement et le chômage (33% de citations et 39% dans les foyers ouvriers). On notera que la plus grande tolérance dans notre société vis-à-vis du divorce (21%), la dévalorisation du modèle familial traditionnel par les media (11%) ou l’allongement de la durée de vie (8%) sont en revanche moins cités.

Comment aider les gens à rester en couple : changement des mentalités, aide extérieure pour le couple et soutien matériel.

Les réponses à apporter à la multiplication des séparations sont à mettre en regard des causes invoquées. Ainsi, un changement des mentalités (33% des citations) pourra répondre au manque d’efforts souligné précédemment. Mais face au désarroi des couples, les Français soulignent également le besoin d’une aide extérieure pour que les couples puissent discuter de leurs problèmes (28%). Enfin, troisième piste à privilégier afin de répondre aux difficultés matérielles : un soutien matériel pour le logement et la conciliation entre vie privée et professionnelle (25% de citations).

La famille comme thème dans la campagne présidentielle de 2012 : un sujet important pour plus d’un Français sur deux.

55% des Français déclarent qu’ils tiendront compte dans leur vote des propositions des candidats en matière de politique familiale. Les plus impliqués sur ce thème sont les femmes (58%), les Français d’âge intermédiaire avec des enfants en bas âge (58%), les plus de 70 ans (69%), les catégories populaires (59%) et les sympathisants PS (62%).
Au vu des catégories concernées, on notera que la « politique de la famille » est davantage comprise par les Français comme les aides et prestations en faveur de la famille (au travers des allocations, mais aussi des créations de crèches par exemple) que comme un combat idéologique visant à la défense des valeurs traditionnelles autour de la famille.
Fiche technique
SONDAGE Ipsos / Logica Business Consulting effectué pour : La Croix et La Conférence des évêques de France
Échantillon : 940 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Date de terrain : Du 16 au 17 septembre 2011.
Méthode : Échantillon interrogé par téléphone. 
Méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération.

Guillaume Petit
Directeur Adjoint Département Corporate, Ipsos Public Affairs
guillaume.petit@ipsos.com

Πέμπτη 22 Σεπτεμβρίου 2011

Des photos parisiennes....

" Paris vu par... Panayiotis Tendes"

tendes

26 septembre - 19 octobre 2011  à l'Institut Français d'Athènes

Horaires d'ouverture : lundi - vendredi 9h00-20h00, samedi 9h00-14h00
Entrée libre

Vernissage en présence de l'artiste, le lundi 3 octobre à 20h00.

« Je me souviens avoir lu un jour ces mots :
"Il existe des villes qui nous traversent.
Elles, et pas nous
Qui nous imprègnent de la tête aux pieds..."
C'est un peu ce qui s'est passé entre Paris et moi.
Depuis mon premier passage là-bas, Paris n'a plus jamais quitté mes rêves.
J'ai inévitablement commence à photographier la ville à travers mon regard.
Je dois avouer que c'est très difficile. Etant donné que de grands photographes se sont déjà penchés sur la question avec des rendus incroyables. Cependant je poursuis mes efforts.
A chaque fois, se créent/posent de nouvelles interrogations de recherche visuelle au centre du paysage urbain parisien.
Je ne cache pas que cette relation est en permanente évolution et que ces recherches me rendent meilleur photographe.  D'ailleurs, je ne demande rien d'autre à cette ville que de continuer à exister. »

Panagiotis Tentes traite particulièrement les paysages urbains. Choisissant des lieux de la ville que l'on retrouve sur les cartes postales, il les détourne de leur lecture initiale, en les incluant à un jeu géométrique avec de solides références formalistes.

Il est actuellement exposé par la galerie M55 au Fluss, Society For The Promotion Of Photo- And Media Art, à Vienne jusqu'au 2 octobre.

Plus d'informations : www.tendesart.net
Source: www.ifa.gr 

Oscar-Claude Monet


Le père de l'Impressionisme

Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840 au 45, rue Laffitte dans le 9e arrondissement. Il est le second fils d'Adolphe et Louise-Justine Monet, née Aubrée après Léon (1836-1917). Baptisé sous le nom d'Oscar-Claude à Notre-Dame de Lorette, il est appelé Oscar par ses parents1. Il aime à dire plus tard qu'il est un vrai Parisien comme ses grands-parent et ses parent, tous quatre nés à Paris. La famille, grands-parents paternels compris, s'installe au Havre en Normandie vers 1845, l'année de ses cinq ans. C'est probablement un déménagement décidé sous l'influence de sa tante Marie-Jeanne Lecadre, épouse d'un commerçant havrais qui accueille son beau-frère dans sa maison. Son père y tenait un commerce d'articles coloniaux.


Le jeune Oscar n'est pas un élève très appliqué selon ses propres dires, mais il apparaît dans les annales du collège havrais qu'il fréquente comme « une excellente nature très sympathique à ses condisciples ». De manière précoce, il développe un goût pour le dessin et il suit avec intérêt le cours d'Ochard, un ancien élève de David. Ses premiers dessins sont des caricatures (appelées « portraits-charges ») de personnages (professeurs, hommes politiques) dont Monet « enguirlande la marge de ses livres... en déformant le plus possible la face ou le profil de ses maîtres » selon ses propres termes. Il fait déjà des croquis de bateau et des paysages en « plein air » sur le motif.


En 1857, sa mère décède et il abandonne ses études. Sa tante Lecadre l'accueille et l'encourage à continuer le dessin. Il vend ses caricatures signées O. Monet chez un commerçant spécialisé dans le matériel pour peintres, où expose également Eugène Boudin, ancien associé du propriétaire. C'est là qu'il va faire sa connaissance, déterminante pour sa carrière artistique : « Si je suis devenu un peintre, c'est à Eugène Boudin que je le dois ». Il conseille aussi à son jeune comparse à quitter Le Havre pour Paris dans le but d'y prendre des cours et d'y rencontrer d'autres artistes.


En 1861 et 1862, Monet sert dans l'armée en Algérie. Sa tante havraise, Mme Lecadre, accepte de l'en faire sortir s'il prend des cours d'art à l'université. Il quitte donc l'armée, mais n'aime pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l'académie. En 1862, il se lie d'amitié avec Johan Barthold Jongkind, lors de son séjour à Sainte-Adresse et à Honfleur. De sa période honfleuraise en compagnie de ces deux peintres, Monet conservera un attachement et ils auront une influence essentielle dans la genèse de son art.


La même année, il commence à étudier l'art dans l'atelier de l'École impériale des Beaux-Arts dirigé par Charles Gleyre à Paris, où il rencontre Pierre-Auguste Renoiravec qui il fonde un mouvement artistique qui s'appellera plus tard impressionniste. Ils ont peint ensemble et ont maintenu une amitié durant toute leur vie. Il se lie également avec le peintre Frédéric Bazille avec qui il entretient une importante correspondance et qui mourra au champ d'honneur en 1870. Le peintre Sisley fréquente aussi l'atelier de Gleyre. Impécunieux, il se fait souvent prêter de l'argent par ses amis mais ses tableaux sont souvent saisis au point qu'il fait une tentative de suicide au printemps 1868. La rencontre en 1873 avec le marchand d'art Paul Durand-Ruel qui devient son vendeur attitré et lui verse une rente mensuelle, lui permet de sortir de ses déboires financiers2.



Un de ses modèles, Camille Doncieux, deviendra quelques années plus tard son épouse. Elle lui servit plusieurs fois de modèle, notamment pour La dame à la robe verte et surtout Femmes au jardin, peint initialement dans le jardin de Monet vers la fin des années 1860 et acheté 2 500 francs par Frédéric Bazille, toile montrant pour la première fois la lumière naturelle et changeante. Ils emménagent dans une maison à Argenteuil, près de la Seine, après la naissance de leur premier enfant. Ils vivent ensuite à Vétheuil où Camille décède le 5 septembre 1879 ; il l'a peinte sur son lit de mort. Trois ans plus tard, Monet loue le pressoir et son clos normand àGiverny3 près de Vernon (Eure) et s'y installe alors définitivement. Il a exactement 43 ans et n'est encore qu'au milieu de son existence. Il aménage la grande maison et un vaste jardin floral qu'il ne pourra acheter qu'en 1890 quand sa situation financière se sera améliorée. En 1893, soit dix ans après son emménagement dans la maison, il crée le jardin d'eau avec son étang aux nymphéas. Il lui inspirera quelques-unes de ses toiles les plus connues, dont les toutes dernières.




Claude Monet
C'est en 1872 qu'il avait peint un paysage du port du Havre : Impression soleil levant (actuellement au musée Marmottan à Paris). Cette œuvre avait été présentée au public lors de la première exposition impressionniste en 1874. La manifestation n'avait pas eu le grand succès attendu par les peintres et un grand nombre de comptes-rendus avaient été assez hostiles, particulièrement celui provenant du critique Louis Leroy du Charivari qui, inspiré par l'intitulé de ce tableau, s'était servi du mot « impression » pour se moquer du style des exposants. Lors de la troisième exposition impressionniste, en 1877, les peintres reprirent à leur compte le terme d'« impressionnisme » pour identifier leur style. Cette première exposition était organisée par un groupe de peintres dont Monet avait pris la tête, la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs en réaction contre le « Salon » officiel.
John Singer Sargent : Monet peignant à l'orée d'un bois, 1885
En 1884, commence sa longue amitié avec l'écrivain Octave Mirbeau, qui est désormais son chantre attitré et contribua à sa reconnaissance. En 1886Paul Durand-Ruel lui ouvre les portes du marché américain : la reconnaissance officielle qu'il obtient outre-atlantique a pour contre-coup de développer le marché de l'art impressionniste en France dans les années18902.En 1892, Monet épouse Alice Hoschedé4 qui était sa maîtresse sans doute depuis 18755 ou 18766, et avec qui il vivait depuis l'été 1878. Ce n'est qu'après le décès d'Ernest Hoschedé que Monet peut enfin épouser Alice. Elle a eu six enfants nés de son mariage avec Ernest : cinq filles et un garçon, Jean-Pierre († 1960), qui se plaît à dire qu'il est le fils de Claude. Monet a eu deux garçons Jean (1867-1914) et Michel (1878-1966) de sa première union avec Camille, l'un et l'autre décèdent sans laisser de descendance, de sorte que Monet n'a eu aucune postérité directe. Cette grande famille nécessite l'aménagement d'une grande maison, comme ce fut le cas avec Giverny.
Les nymphéas dans le jardin de Claude Monet à Giverny
Signature de Monet
En 1889Auguste Rodin et Claude Monet exposent conjointement « Rien que vous et moi » dans la galerie parisienne Georges Petit. Cette exposition consacre les deux artistes7. Entre 1892 et 1894, Monet peint une série de peintures de la cathédrale de Rouen, à partir de trois emplacements distincts en face de l'édifice et à différentes heures du jour. Vingt vues de la cathédrale sont exposées à la galerie de Durand-Ruel en 1895. Les séries précédentes comme Les Peupliers ou les Meules portaient sur des éléments de décor naturel, avec les Cathédrales de Rouen, Monet effectue un retour sur le motif humanisé comme il l'avait déjà fait dans la série des gares Saint-Lazare, la toute première connue, peinte alors qu'il n'habitait pas encore Giverny.
Lors de son premier déplacement au Royaume-Uni, en 1870, pour fuir la guerre franco-prussienne, il avait eu l'occasion d'admirer les œuvres du peintre britannique Turner (1775-1851) et avait été impressionné par sa manière de traiter la lumière, notamment dans les œuvres présentant le brouillard de laTamise. Il avait rencontré, à cette occasion, le peintre américain Whistler (1834-1903), également influencé par Turner, avec lequel il s'était lié d'amitié.
Ce qu'il avait vu à Londres l'incita à y revenir plusieurs fois. Lors de séjours de 1899 à 1901, prolongés par son travail en atelier jusqu'en 1904, il peint une autre série de tableaux, près d'une centaine, sur le thème du brouillard de Londres sur la Tamise. Un de ceux-ci a été vendu 15,8 millions € (21,1 millions de dollars canadiens) (frais compris) en novembre 2004 chez Christie's à New York.
Monet aimait particulièrement peindre la nature contrôlée : son propre jardin, ses nymphéas, son étang et son pont, que le passionné des plantes qu'il était avait patiemment aménagés au fil des années. Il a également peint les berges de la Seine. En 1914, Monet commence une nouvelle grande série de peintures de nymphéas, sur la suggestion de son ami Georges Clemenceau.

À la fin de sa vie, Monet souffrait d'une cataracte qui altéra notablement sa vue. Sous les conseils de son ami Georges Clemenceau (qui a exercé la médecine pendant 20 ans)8, il fut opéré de l'œil droit dans les difficiles conditions de l'époque. Affecté par les modifications de ses perceptions visuelles consécutives à l'opération, il renonça à toute intervention sur son œil gauche. La maladie évoluant, elle eut un impact croissant sur ses derniers tableaux.
Claude Monet est décédé le 5 décembre 1926 et est enterré dans le cimetière de l'église de Giverny. Accouru au chevet du peintre, Clemenceau aurait insisté pour qu'on ne recouvre pas le corps d'un linceul noir, en expliquant que cela n'était pas convenable : « Pas de noir pour Monet ! Le noir n'est pas une couleur ! ». Il aurait alors arraché les rideaux aux motifs colorés de la fenêtre pour en recouvrir la dépouille du peintre9.