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Πέμπτη 13 Οκτωβρίου 2011

Personnes âgées...



Retraite : les Français en rêvent, mais ne la préparent pas

07 oct. 2011 - 
Neuf Français sur dix assimilent la retraite à une période de liberté, pleine d’activités, mais les trois quarts d’entre eux ne connaissent pas le montant réel qu’ils toucheront à la retraite. L’étude réalisée par Ipsos pour AXA France montre que les Français ont une vision très paradoxale de la retraite, avec d'un côté, "la retraite que je veux", faite de profondes aspirations individuelles à de nouvelles libertés, de vrais choix personnels, de plaisirs, et de l’autre, "la retraite que je peux", faite de contraintes extérieures qui hypothéqueront l’épanouissement et la qualité de vie attendus à l’âge de la retraite, résume Yannick Carriou, Directeur Général d’Ipsos.

« La retraite que je veux » : pas une fin de vie, mais une autre vie, plus libre.

Un Français sur deux pense à la retraite au moins une fois par mois. Pour 65 %, il s’agit d’une période positive, quand 9% seulement la jugent négative. Le sentiment positif s’accentue avec l’âge : 83% des retraités le partagent. Ces derniers ont bénéficié de la retraite à 60 ans, des progrès de la médecine et du maintien en bonne santé. Ils constituent la « golden senior génération ». Leurs aspirations sont multiples.
Pour 89% des Français, la retraite est identifiée comme une période enfin moins contraignante et offrant plus de libertés. "Si la retraite était une rupture il y a encore quelques années, elle est désormais pleinement intégrée à la vie. C’est un sentiment d’autant plus prégnant que les Français sont désormais en pleine santé à 65 ans et en pleine possession de leurs moyens tant physiques qu’intellectuels. L’émergence du concept de "vie en plus" traduit parfaitement les attentes des Français par rapport à cette période", précise Yannick Carriou.
Profiter pleinement de sa retraite ! Les Français entendent profiter pleinement de leur retraite et commencer à vivre "pour eux". Neuf sur dix avouent qu’à la retraite ils s’occuperont en priorité d’eux-mêmes, loin devant le conjoint (68%) et les petits-enfants (59%). La priorité donnée à soi-même fait d'ailleurs vaciller le schéma de la transmission : 18% des Français assument ne rien vouloir transmettre de leur capital et seuls 9% sont prêts à limiter leurs dépenses pour laisser à leurs descendants le maximum de capital. "Ces chiffres montrent que les Français ont un sentiment très fort de contrainte durant leur vie d’actif. Aussi, dans leur projection personnelle, ils se donnent le droit à un temps de liberté à la retraite, et cette absence de contrainte s’applique tant aux activités qu’aux relations sociales. Le concept de Mamie gâteau est désormais révolu. La femme retraitée n’est pas une grand-mère à plein temps. Elle peut s’occuper de ses petits-enfants mais est avant tout une femme active, qui entend profiter de ce temps de vie." La retraite est vécue comme un temps de renouveau, placé sous le signe de la continuité et de l’hédonisme. 92% des Français envisagent à la retraite de conserver les loisirs qu’ils pratiquent actuellement, voire d’en expérimenter de nouveaux, comme de se lancer dans la réalisation d’un projet qui leur tient à cœur pour 22% d’entre eux.
Ne pas rester inactif ! La retraite ne rime plus avec inactivité professionnelle dans l’esprit des Français : 35% d’entre eux s’imaginent travailler pendant cette période de vie. Parmi ceux-là, seulement 16% le feront uniquement par obligation, tous les autres y ajoutent une dimension de plaisir. Près de six Français sur dix se projettent dans une vie sociale active. 64% pensent qu’ils conserveront les mêmes amis, et 43% qu’ils les verront même plus souvent. Cette logique de continuité s’applique également à la vie amoureuse et intime. 90% des Français en couple imaginent prolonger leur histoire avec la même personne à l’âge de la retraite. Près d’un Français sur deux pense avoir une vie sexuelle aussi active à la retraite quand seuls 21% envisagent une moindre activité. "Ce mélange de continuité et de rupture, d’action et de repos illustre parfaitement la vie de retraité rêvée. Dans le même temps, les Français se disent très angoissés par la perspective du vieillissement, qu’ils associent au déclin, à la diminution de leurs capacités par le risque de perte de revenu », précise Serge GUERIN, sociologue, auteur de « La nouvelle société des séniors"

« La retraite que je peux » : la double angoisse de la santé et des finances

Pour six Français sur dix, la retraite renvoie aussi à l’angoisse de vieillir, aux problèmes de santé et à la perte de leurs facultés mentales. 83 % des Français imaginent qu’ils pourront devenir dépendants. Les jeunes sont les plus pessimistes quant à leur capacité à profiter longtemps de la retraite : 8 ans chez les moins de 24 ans, 6 ans chez les moins de 35 ans.
La seconde source d’inquiétude se situe au niveau financier. Les Français doutent de la capacité de l’Etat à maintenir le système par répartition actuel. 81% des Français pensent qu’ils ne toucheront pas leur retraite comme prévu aujourd’hui. 25% des jeunes actifs de 25 à 34 ans pensent même qu’ils cotisent « à fonds perdus » car le système aura changé d’ici là. Et pourtant 3 Français sur 4 comptent sur la pension légale comme source principale de revenus à la retraite (64 % des Français). "Les réformes et débats successifs ont mis en évidence un cadre législatif mouvant, renforçant ainsi le sentiment de défiance des Français à l’égard de l’Etat et des acteurs publics. L’Etat Providence, modèle des Trente glorieuses, leur semble de plus en plus fragilisé et incapable d’assurer ses missions sociales et de protection, en particulier pour la retraite. Un sentiment qui est très prégnant chez les jeunes générations et qui met à mal le pacte de solidarité intergénérationnelle", précise Serge GUERIN. Six Français sur dix estiment aussi qu’ils devront porter plus d’attention à leurs futures dépenses. "La retraite que je veux" est confrontée à "la retraite que je peux". Les Français sont conscients qu’ils devront diminuer leurs dépenses en priorité sur les plaisirs : vêtements/chaussures (52 % de citations), le bricolage (46%), voyages (23%), restaurants (39%) et soins du corps (40%).

Ignorance et immobilisme : les Français restent figés et perdus

Un Français sur trois avoue ne pas connaitre le montant qui lui sera versé à la retraite, six sur dix le surestime. Face aux problèmes de leurs retraites, les Français semblent tétanisés. Ils restent attentistes tout en craignant les conséquences de leur passivité.  Cette étude souligne le paradoxe entre le désir des Français de bien vivre leur retraite et la réalité de son financement. «Tout l’enjeu d’AXA France est de faire prendre conscience aux Français de l’écart important qui existe entre la retraite dont ils rêvent et les moyens qu’ils mettent concrètement en œuvre pour la réaliser, explique Nicolas MOREAU, Directeur Général d’AXA France. Cela passe dans un premier temps par une sensibilisation au montant de la retraite légale qu’ils percevront, c’est-à-dire en moyenne 50% de leurs revenus antérieurs. Nous souhaitons aussi informer les Français qu’il n’existe pas de produits miracle pour préparer sa retraite. En revanche, c’est en s’y prenant tôt qu’il est possible de se constituer sa retraite, sans pour autant sacrifier son quotidien". Aujourd'hui, 45% des Français n’ont pas d’idée précise de l’âge à partir duquel ils devraient commencer à préparer leur retraite, ni le montant qu’il leur faudrait épargner (64%), pas plus que les produits à privilégier pour le faire (57%), Seuls 37% ont commencé à préparer leur retraite à 35 ans, un pourcentage qui n’atteint que 50% à 42 ans, et 58% seulement à 55 ans.

La retraite et les femmes

Les femmes semblent moins préoccupées par la retraite. Elles l’attendent avec moins d’impatience que les hommes, sans doute parce qu’elles ont une idée moins précise de ce qu’elles feront. Dans une large majorité (71 %), elles estiment que le montant qui leur restera à la retraite ne leur suffira pas à vivre. 39 % d’entre elles n’ont d'ailleurs aucune idée du pourcentage qui leur restera  au moment de la retraite (vs. 31% pour les hommes) 34 % envisagent de travailler, mais moins "par plaisir" que les hommes (35% vs 45%). A égalité avec les hommes, les Françaises ne préparent pas beaucoup leur retraite (une sur trois). Raison invoquée : le manque de moyens, plus présent chez les femmes. Une femme sur trois affirme que la source principale de ses revenus à la retraite sera la pension de son conjoint.
42% des femmes s’imaginent vivre en ville et 57%(vs. 52% pour les hommes) pensent qu’elles seront locataires. Presque un tiers d’entre elles ne savent pas avec qui elles vivront au moment de la retraite. Leur vie amoureuse est imaginée comme moins épanouie que les hommes. Elles pensent avoir moins de relations sexuelles (35% une fois par semaine contre 49% pour les hommes).
Cette période est (plus que pour les hommes) un moment où elles s’occuperont des autres, en particulier de leurs parents et petits enfants. La retraite est donc parfois perçue par les femmes avec une sorte de fatalité comme une période de vie moins positive (62%) que pour les hommes (70%), faute de moyens financiers.

La retraite et les travailleurs non salariés

33 % seulement des Travailleurs Non Salariés (TNS) attendent la retraite avec impatience (vs. 43 % pour l’ensemble des Français). 61% d’entre eux poursuivront une activité professionnelle pendant leur retraite et bénéficieront de plusieurs sources de revenus (location de biens immobiliers, investissements financiers). Les TNS anticipent d'ailleurs mieux leurs finances au moment de la retraite. Près d'un sur deux prépare sa retraite (vs. 37 % de l’ensemble des Français) en investissant pour 53% d’entres eux dans un produit financier. 31 % ont souscrit une assurance multi-supports (vs.18% des Français) ou une retraite Madelin.
Pour être conseillés, ils se tournent naturellement vers les mêmes acteurs que ceux choisis par l’ensemble des Français, mais prennent avis plus largement auprès de leur comptable (34%) ou de leur assureur (30% vs. 16 % pour les Français). Très actifs, ils prendront un peu moins de temps que l’ensemble des Français pour s’occuper d’eux mêmes, de leur famille et de leur couple (en moyenne, 6 à 8 % de moins que les Français).  De même, ils sont moins nombreux à imaginer réaliser des projets qu’ils avaient en tête depuis longtemps, faute de temps, ou découvrir et apprendre de nouvelles choses.
(communiqué rédigé par Axa France)
Patricia Morand
Directeur d'études Ipsos Marketing
patricia.morand@ipsos.com

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