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Τρίτη 18 Οκτωβρίου 2011

Génération « réseaux sociaux »


Qu’est ce qui caractériserait aujourd'hui le plus les générations actuelles si ce n’est l’utilisation des réseaux sociaux ?  le « Il s’agit d’être populaire, d’avoir un groupe autour de soi et de montrer à quelle tribu on appartient », explique Monique Dagnaud, sociologue et auteur de « Génération Y - Les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion » (éditions de Sciences Po) lors d’une conférence au Centre d’analyse stratégique. Populaire mais pas pour être absolument célèbre: « Les jeunes veulent c’est exercer leur sensibilité pour exister comme un individu particulier. »
Des jeunes si différents des jeunes précédents ?
Mais n’est-ce pas le cas de tous les jeunes depuis la nuit des temps ? « Aujourd'hui, la culture de ses pairs prime sur tout le reste et les adultes sont rejetés. Certes c’est le cas de toutes les générations mais aujourd'hui les plus jeunes sont connectés en réseau 100% de leur temps », répond Monique Dagnaud. En un mot, les jeunes se méfient de ces générations précédentes qui semblent leur léguer tous leurs problèmes. Ils s’inventent leurs propres codes, se réfugient dans le virtuel, créent leur propres communautés et ont leur propre humour.
La culture du LOL (« laughing out loud », « rire à gorge déployée » devenu MDR en français) et de la dérision est en effet l’un des trois grands aspects de la culture jeune actuelle, selon la sociologue, prenant l’exemple du « Petit Journal » de Canal+. « Les humoristes, les détournements de pub ou d’événements fleurissent sur la toile », explique-t-elle encore tout en rappelant aussi, plus gravement, que « cette vitalité qui s’appuye sur l’outrance on la retrouvait aussi avant la Révolution française sous forme de ce qu’on appelait alors les libelles ».
« L’affaire » Jessi Slaughter
L’univers jeune est aussi un univers impitoyable.  En tout cas, comme l’explique encore Monique Dagnaud dans son livre, quand une jeune Américaine, Jessica Leonhardt, 11 ans, devient la tête de Turc officielle de l’Internet e. Rappelons les faits : en 2010, celle qui se fait appeler Jessi Slaughter (« Jessi Massacre ») sur le Net est une adolescente de 11 ans un peu mytho dont tout le monde se moque quand elle prétend être la petite amie d’une star du rock. Mais tout commence à déraper quand elle insulte à son tour, et en vidéo, les moqueurs sur le site très trash 4Chan.org.
Ayant trouvé son adresse réelle, ceux qui croient que tout est permis sur la toile deviennent ceux qui croient que tout est permis tout court. On l’appelle pour l’insulter à longueur de journée ou on lui envoie des centaines de pizzas, on met des annonces de femmes se prostituant à son adresse, etc.
Devant ce déchaînement de haine, les parents de la jeune Jessica finissent par craquer dans une autre vidéo et menacent de faire intervenir la police. Mauvaise idée car la toile se déchaîne encore plus, cette fois-ci contre le père qui a le malheur d’être un ouvrier au langage pas assez châtié. Plus grave, la police s’inquiète pour la santé de la petite fille et intervient. Bilan : une famille en lambeau et des adversaires du web libre qui demandent qu’on filtre les vidéos postées sur la toile pour éviter à d’autres ados de se faire ainsi massacrer. Jessica Leonhardt est en tout cas devenue un symbole.
source: www.lemonde.fr


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