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Τρίτη 18 Οκτωβρίου 2011

L'Université de Paris Sorbonne





Historique

Fondé au 12e siècle, à une époque où les étudiants commençaient à affluer à Paris, le collège créé par Robert de Sorbon en 1257 devait bientôt acquérir une brillante réputation. L’établissement, doté d’une bibliothèque d’envergure, d’une chapelle et de dortoirs destinés au confort de ses étudiants s’associe en effet à la faculté de théologie, et s’implante durablement au cœur du Paris médiéval. De siècle en siècle, le collège que l’on nomme par la suite « la Sorbonne » joue un rôle grandissant dans la vie du royaume de France, participe activement au débat intellectuel, et poursuit sans relâche sa tâche d’enseignement.
En 1622, son illustre proviseur et bientôt cardinal Richelieu, à la recherche d’un lieu pour accueillir son propre tombeau, entreprend de grands travaux de rénovation et débute alors la construction d’une chapelle. C’est le début d’une modernisation constante des bâtiments, à mesure que la renommée de l’Université ne cesse de s’accroître dans toute l’Europe. De 1881 à 1901 un nouveau chantier vient unifier les bâtiments entre eux, sous l’égide du recteur Gréard. L’architecture du lieu ne sera dès lors que sensiblement modifiée.
Créée par le décret du 23 décembre 1970, l’Université Paris-Sorbonne telle que nous la connaissons aujourd’hui est ainsi, aux côtés des douze autres universités de Paris, héritière de la longue tradition culturelle et intellectuelle de l’Université de Paris. Spécialisée dans l’enseignement des disciplines littéraires et des sciences humaines, elle a, depuis sa création en 1970, connu sept présidents  :
  • son fondateur et historien Alphonse Dupront de 1970 à 1976
  • le philosophe Raymond Polin de 1976 à 1981
  • l’helléniste Jacques Bompaire de 1981 à 1988
  • l’historien des religions Michel Meslin de 1989 à 1993
  • l’historien des mondes urbains et contemporains Jean-Pierre Poussou de 1993 à 1998
  • le stylisticien du français moderne Georges Molinié de 1998 à 2003
  • le géographe Jean-Robert Pitte de 2003 à 2008. 
  • depuis le 21 mars 2008, le Président de Paris-Sorbonne est à nouveau Georges Molinié.
source: site officiel de l'Université

Génération « réseaux sociaux »


Qu’est ce qui caractériserait aujourd'hui le plus les générations actuelles si ce n’est l’utilisation des réseaux sociaux ?  le « Il s’agit d’être populaire, d’avoir un groupe autour de soi et de montrer à quelle tribu on appartient », explique Monique Dagnaud, sociologue et auteur de « Génération Y - Les jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la subversion » (éditions de Sciences Po) lors d’une conférence au Centre d’analyse stratégique. Populaire mais pas pour être absolument célèbre: « Les jeunes veulent c’est exercer leur sensibilité pour exister comme un individu particulier. »
Des jeunes si différents des jeunes précédents ?
Mais n’est-ce pas le cas de tous les jeunes depuis la nuit des temps ? « Aujourd'hui, la culture de ses pairs prime sur tout le reste et les adultes sont rejetés. Certes c’est le cas de toutes les générations mais aujourd'hui les plus jeunes sont connectés en réseau 100% de leur temps », répond Monique Dagnaud. En un mot, les jeunes se méfient de ces générations précédentes qui semblent leur léguer tous leurs problèmes. Ils s’inventent leurs propres codes, se réfugient dans le virtuel, créent leur propres communautés et ont leur propre humour.
La culture du LOL (« laughing out loud », « rire à gorge déployée » devenu MDR en français) et de la dérision est en effet l’un des trois grands aspects de la culture jeune actuelle, selon la sociologue, prenant l’exemple du « Petit Journal » de Canal+. « Les humoristes, les détournements de pub ou d’événements fleurissent sur la toile », explique-t-elle encore tout en rappelant aussi, plus gravement, que « cette vitalité qui s’appuye sur l’outrance on la retrouvait aussi avant la Révolution française sous forme de ce qu’on appelait alors les libelles ».
« L’affaire » Jessi Slaughter
L’univers jeune est aussi un univers impitoyable.  En tout cas, comme l’explique encore Monique Dagnaud dans son livre, quand une jeune Américaine, Jessica Leonhardt, 11 ans, devient la tête de Turc officielle de l’Internet e. Rappelons les faits : en 2010, celle qui se fait appeler Jessi Slaughter (« Jessi Massacre ») sur le Net est une adolescente de 11 ans un peu mytho dont tout le monde se moque quand elle prétend être la petite amie d’une star du rock. Mais tout commence à déraper quand elle insulte à son tour, et en vidéo, les moqueurs sur le site très trash 4Chan.org.
Ayant trouvé son adresse réelle, ceux qui croient que tout est permis sur la toile deviennent ceux qui croient que tout est permis tout court. On l’appelle pour l’insulter à longueur de journée ou on lui envoie des centaines de pizzas, on met des annonces de femmes se prostituant à son adresse, etc.
Devant ce déchaînement de haine, les parents de la jeune Jessica finissent par craquer dans une autre vidéo et menacent de faire intervenir la police. Mauvaise idée car la toile se déchaîne encore plus, cette fois-ci contre le père qui a le malheur d’être un ouvrier au langage pas assez châtié. Plus grave, la police s’inquiète pour la santé de la petite fille et intervient. Bilan : une famille en lambeau et des adversaires du web libre qui demandent qu’on filtre les vidéos postées sur la toile pour éviter à d’autres ados de se faire ainsi massacrer. Jessica Leonhardt est en tout cas devenue un symbole.
source: www.lemonde.fr


Πέμπτη 13 Οκτωβρίου 2011

Le plaisir dans notre vie


Les 25-49 ans : génération 100% plaisir

06 oct. 2011 - 
Le principe de plaisir, longtemps mis au second plan, est devenu depuis la fin du XXème siècle une valeur phare au sein de la société française. Une valeur principalement portée par les 25-49 ans, qui en sont à la fois les pionniers et les plus fervents défenseurs, comme le révèle une enquête Ipsos réalisée pour NRJ Global en juin 2011*.

Le plaisir : une valeur clé pour les Français

La recherche du plaisir est l’un des éléments majeurs qui permettent aux individus de donner un sens à leur vie. En effet, « se faire plaisir » apparaît comme la 3ème priorité des Français (41% de citations), derrière le fait de « rester en bonne santé le plus longtemps possible » (65%) et «d’être heureux en amour » (45%). Ces mêmes Français font du plaisir une réalité de vie : 70% d’entre eux déclarent se faire souvent plaisir dans leur vie, et estiment que leur génération se fait plus plaisir que celles de leurs parents et de leurs grands-parents. L’étude met aussi en évidence un paradoxe : la plupart des individus interrogés estiment se faire souvent plaisir maisseulement 33% pensent que leurs compatriotes se font souvent plaisir dans leur vie.

Le plaisir, le fait d'une génération et plus généralement des 25-49 ans

Le plaisir n’a cependant pas toujours été au centre des préoccupations des Français. Longtemps valeur de second rang dans une société qui en privilégiait d’autres (frugalité, ordre moral, … etc),le plaisir individuel prend son envol suite aux bouleversements de Mai 68, et s’exprime pleinement dans les années 1970 et 1980. Les individus aujourd’hui âgés de 25 à 49 ans, qui ont précisément grandi au cours de cette période, apparaissent comme la 1ère génération ayant mis la recherche de plaisir au cœur de sa vie. « Se faire plaisir dans la vie » est donc une aspiration particulièrement importante pour eux (46%), en nette rupture avec la génération précédente des 50-70 ans (31%). Notons que les 25-49 ans ne font pas seulement office de pionniers de l’hédonisme : ils passent également le témoin à la génération suivante : 45% des 15-24 ans estiment que se faire plaisir dans la vie est une priorité.

Du plaisir aux plaisirs

L’enquête permet de démontrer, à travers un portrait chinois confrontant l’idée de plaisir à différentes dimensions (une marque, un produit, un lieu, une situation type… etc), que le plaisir fait appel aux registres les plus divers, allant du plus intime au plus lointain. Plaisir du plus intime, puisque la part belle est donnée au plaisir sexuel : faire l’amour est identifié comme la situation de plaisir la plus emblématique (79% lui attribuent une note de plaisir d’au moins 8 sur une échelle de 1 à 10), alors que Durex est plébiscitée comme la marque incontestée du plaisir, citée de manière spontanée par 17% des 25-49 ans. Plaisir du plus lointain, puisque les représentations du plaisir sont aussi très marquées par l’idée d’évasion. Partir en vacances est la 2ème situation la plus associée à la notion de plaisir (75% lui donnent une note d’au moins 8 sur 10) et parmi les lieux les plus typiques du plaisir, on trouve la plage, le bord de mer (cité à 57%) et le lieu que l’on découvre (cité à 37%). Le plaisir du convivial est également très présent : le home sweet home, la famille, les amis, les bons repas sont autant d’idées fortement associées au plaisir. Passer du temps en famille est ainsi la 3ème situation type du plaisir (74% donnent une note d’au moins 8 sur 10) et le « chez soi » est identifié comme le premier lieu du plaisir, à égalité avec la plage (cité à hauteur de 57%).

Le plaisir a un âge

Le plaisir à un âge : 34 ans en moyenne. Il varie selon l’âge de la personne interviewée, mais l’âge du plaisir se situe toujours entre 25 et 49 ans.
*Enquête réalisée en ligne en juin 2011, auprès d’un échantillon national représentatif de 1005 Français âgés de 15 à 70 ans
Julien Potéreau
Directeur d'études (Département Tendances et Insights) Ipsos Public Affairs
julien.potereau@ipsos.com 

Personnes âgées...



Retraite : les Français en rêvent, mais ne la préparent pas

07 oct. 2011 - 
Neuf Français sur dix assimilent la retraite à une période de liberté, pleine d’activités, mais les trois quarts d’entre eux ne connaissent pas le montant réel qu’ils toucheront à la retraite. L’étude réalisée par Ipsos pour AXA France montre que les Français ont une vision très paradoxale de la retraite, avec d'un côté, "la retraite que je veux", faite de profondes aspirations individuelles à de nouvelles libertés, de vrais choix personnels, de plaisirs, et de l’autre, "la retraite que je peux", faite de contraintes extérieures qui hypothéqueront l’épanouissement et la qualité de vie attendus à l’âge de la retraite, résume Yannick Carriou, Directeur Général d’Ipsos.

« La retraite que je veux » : pas une fin de vie, mais une autre vie, plus libre.

Un Français sur deux pense à la retraite au moins une fois par mois. Pour 65 %, il s’agit d’une période positive, quand 9% seulement la jugent négative. Le sentiment positif s’accentue avec l’âge : 83% des retraités le partagent. Ces derniers ont bénéficié de la retraite à 60 ans, des progrès de la médecine et du maintien en bonne santé. Ils constituent la « golden senior génération ». Leurs aspirations sont multiples.
Pour 89% des Français, la retraite est identifiée comme une période enfin moins contraignante et offrant plus de libertés. "Si la retraite était une rupture il y a encore quelques années, elle est désormais pleinement intégrée à la vie. C’est un sentiment d’autant plus prégnant que les Français sont désormais en pleine santé à 65 ans et en pleine possession de leurs moyens tant physiques qu’intellectuels. L’émergence du concept de "vie en plus" traduit parfaitement les attentes des Français par rapport à cette période", précise Yannick Carriou.
Profiter pleinement de sa retraite ! Les Français entendent profiter pleinement de leur retraite et commencer à vivre "pour eux". Neuf sur dix avouent qu’à la retraite ils s’occuperont en priorité d’eux-mêmes, loin devant le conjoint (68%) et les petits-enfants (59%). La priorité donnée à soi-même fait d'ailleurs vaciller le schéma de la transmission : 18% des Français assument ne rien vouloir transmettre de leur capital et seuls 9% sont prêts à limiter leurs dépenses pour laisser à leurs descendants le maximum de capital. "Ces chiffres montrent que les Français ont un sentiment très fort de contrainte durant leur vie d’actif. Aussi, dans leur projection personnelle, ils se donnent le droit à un temps de liberté à la retraite, et cette absence de contrainte s’applique tant aux activités qu’aux relations sociales. Le concept de Mamie gâteau est désormais révolu. La femme retraitée n’est pas une grand-mère à plein temps. Elle peut s’occuper de ses petits-enfants mais est avant tout une femme active, qui entend profiter de ce temps de vie." La retraite est vécue comme un temps de renouveau, placé sous le signe de la continuité et de l’hédonisme. 92% des Français envisagent à la retraite de conserver les loisirs qu’ils pratiquent actuellement, voire d’en expérimenter de nouveaux, comme de se lancer dans la réalisation d’un projet qui leur tient à cœur pour 22% d’entre eux.
Ne pas rester inactif ! La retraite ne rime plus avec inactivité professionnelle dans l’esprit des Français : 35% d’entre eux s’imaginent travailler pendant cette période de vie. Parmi ceux-là, seulement 16% le feront uniquement par obligation, tous les autres y ajoutent une dimension de plaisir. Près de six Français sur dix se projettent dans une vie sociale active. 64% pensent qu’ils conserveront les mêmes amis, et 43% qu’ils les verront même plus souvent. Cette logique de continuité s’applique également à la vie amoureuse et intime. 90% des Français en couple imaginent prolonger leur histoire avec la même personne à l’âge de la retraite. Près d’un Français sur deux pense avoir une vie sexuelle aussi active à la retraite quand seuls 21% envisagent une moindre activité. "Ce mélange de continuité et de rupture, d’action et de repos illustre parfaitement la vie de retraité rêvée. Dans le même temps, les Français se disent très angoissés par la perspective du vieillissement, qu’ils associent au déclin, à la diminution de leurs capacités par le risque de perte de revenu », précise Serge GUERIN, sociologue, auteur de « La nouvelle société des séniors"

« La retraite que je peux » : la double angoisse de la santé et des finances

Pour six Français sur dix, la retraite renvoie aussi à l’angoisse de vieillir, aux problèmes de santé et à la perte de leurs facultés mentales. 83 % des Français imaginent qu’ils pourront devenir dépendants. Les jeunes sont les plus pessimistes quant à leur capacité à profiter longtemps de la retraite : 8 ans chez les moins de 24 ans, 6 ans chez les moins de 35 ans.
La seconde source d’inquiétude se situe au niveau financier. Les Français doutent de la capacité de l’Etat à maintenir le système par répartition actuel. 81% des Français pensent qu’ils ne toucheront pas leur retraite comme prévu aujourd’hui. 25% des jeunes actifs de 25 à 34 ans pensent même qu’ils cotisent « à fonds perdus » car le système aura changé d’ici là. Et pourtant 3 Français sur 4 comptent sur la pension légale comme source principale de revenus à la retraite (64 % des Français). "Les réformes et débats successifs ont mis en évidence un cadre législatif mouvant, renforçant ainsi le sentiment de défiance des Français à l’égard de l’Etat et des acteurs publics. L’Etat Providence, modèle des Trente glorieuses, leur semble de plus en plus fragilisé et incapable d’assurer ses missions sociales et de protection, en particulier pour la retraite. Un sentiment qui est très prégnant chez les jeunes générations et qui met à mal le pacte de solidarité intergénérationnelle", précise Serge GUERIN. Six Français sur dix estiment aussi qu’ils devront porter plus d’attention à leurs futures dépenses. "La retraite que je veux" est confrontée à "la retraite que je peux". Les Français sont conscients qu’ils devront diminuer leurs dépenses en priorité sur les plaisirs : vêtements/chaussures (52 % de citations), le bricolage (46%), voyages (23%), restaurants (39%) et soins du corps (40%).

Ignorance et immobilisme : les Français restent figés et perdus

Un Français sur trois avoue ne pas connaitre le montant qui lui sera versé à la retraite, six sur dix le surestime. Face aux problèmes de leurs retraites, les Français semblent tétanisés. Ils restent attentistes tout en craignant les conséquences de leur passivité.  Cette étude souligne le paradoxe entre le désir des Français de bien vivre leur retraite et la réalité de son financement. «Tout l’enjeu d’AXA France est de faire prendre conscience aux Français de l’écart important qui existe entre la retraite dont ils rêvent et les moyens qu’ils mettent concrètement en œuvre pour la réaliser, explique Nicolas MOREAU, Directeur Général d’AXA France. Cela passe dans un premier temps par une sensibilisation au montant de la retraite légale qu’ils percevront, c’est-à-dire en moyenne 50% de leurs revenus antérieurs. Nous souhaitons aussi informer les Français qu’il n’existe pas de produits miracle pour préparer sa retraite. En revanche, c’est en s’y prenant tôt qu’il est possible de se constituer sa retraite, sans pour autant sacrifier son quotidien". Aujourd'hui, 45% des Français n’ont pas d’idée précise de l’âge à partir duquel ils devraient commencer à préparer leur retraite, ni le montant qu’il leur faudrait épargner (64%), pas plus que les produits à privilégier pour le faire (57%), Seuls 37% ont commencé à préparer leur retraite à 35 ans, un pourcentage qui n’atteint que 50% à 42 ans, et 58% seulement à 55 ans.

La retraite et les femmes

Les femmes semblent moins préoccupées par la retraite. Elles l’attendent avec moins d’impatience que les hommes, sans doute parce qu’elles ont une idée moins précise de ce qu’elles feront. Dans une large majorité (71 %), elles estiment que le montant qui leur restera à la retraite ne leur suffira pas à vivre. 39 % d’entre elles n’ont d'ailleurs aucune idée du pourcentage qui leur restera  au moment de la retraite (vs. 31% pour les hommes) 34 % envisagent de travailler, mais moins "par plaisir" que les hommes (35% vs 45%). A égalité avec les hommes, les Françaises ne préparent pas beaucoup leur retraite (une sur trois). Raison invoquée : le manque de moyens, plus présent chez les femmes. Une femme sur trois affirme que la source principale de ses revenus à la retraite sera la pension de son conjoint.
42% des femmes s’imaginent vivre en ville et 57%(vs. 52% pour les hommes) pensent qu’elles seront locataires. Presque un tiers d’entre elles ne savent pas avec qui elles vivront au moment de la retraite. Leur vie amoureuse est imaginée comme moins épanouie que les hommes. Elles pensent avoir moins de relations sexuelles (35% une fois par semaine contre 49% pour les hommes).
Cette période est (plus que pour les hommes) un moment où elles s’occuperont des autres, en particulier de leurs parents et petits enfants. La retraite est donc parfois perçue par les femmes avec une sorte de fatalité comme une période de vie moins positive (62%) que pour les hommes (70%), faute de moyens financiers.

La retraite et les travailleurs non salariés

33 % seulement des Travailleurs Non Salariés (TNS) attendent la retraite avec impatience (vs. 43 % pour l’ensemble des Français). 61% d’entre eux poursuivront une activité professionnelle pendant leur retraite et bénéficieront de plusieurs sources de revenus (location de biens immobiliers, investissements financiers). Les TNS anticipent d'ailleurs mieux leurs finances au moment de la retraite. Près d'un sur deux prépare sa retraite (vs. 37 % de l’ensemble des Français) en investissant pour 53% d’entres eux dans un produit financier. 31 % ont souscrit une assurance multi-supports (vs.18% des Français) ou une retraite Madelin.
Pour être conseillés, ils se tournent naturellement vers les mêmes acteurs que ceux choisis par l’ensemble des Français, mais prennent avis plus largement auprès de leur comptable (34%) ou de leur assureur (30% vs. 16 % pour les Français). Très actifs, ils prendront un peu moins de temps que l’ensemble des Français pour s’occuper d’eux mêmes, de leur famille et de leur couple (en moyenne, 6 à 8 % de moins que les Français).  De même, ils sont moins nombreux à imaginer réaliser des projets qu’ils avaient en tête depuis longtemps, faute de temps, ou découvrir et apprendre de nouvelles choses.
(communiqué rédigé par Axa France)
Patricia Morand
Directeur d'études Ipsos Marketing
patricia.morand@ipsos.com

Τετάρτη 12 Οκτωβρίου 2011

Πέμπτη 29 Σεπτεμβρίου 2011

La pub en famille





09 sept. 2010 - 
La famille inspire-t-elle les publicitaires ? Comment s’adaptent-ils aux évolutions majeures de la sphère familiale ? Réponses de Laurent Leconte, Directeur de département, Ipsos ASI.

La télévision est-elle LE média de la famille ?

Laurent Leconte : La télévision reste le média n°1 en temps passé (3h25 en moyenne par jour pour un Français) et demeure incontestablement celui qui fédère la famille.

Internet peut-il en dire autant ?

L. L. : Internet n’est pas du tout hors jeu. Ceux qui ont cinquante ans ou plus sont de plus en plus nombreux sur la Toile. Une part importante de la consommation audiovisuelle transite désormais par le Web. Mais Internet ne fait pas autant d’ombre à la télé qu’on aurait pu le craindre, ils forment plutôt un tandem prolongateur d’audience. On le voit bien : les plus grands consommateurs de contenus audiovisuels sont à la fois les téléspectateurs les plus fidèles et les internautes les plus fervents. C’est surtout vrai chez les ados qui ont une volatilité et une capacité à tout faire en même temps extrêmement développées.

Est-il de plus en plus difficile de cibler la famille, du fait de la concurrence qui pèse sur les grandes chaînes hertziennes et la fragmentation de l’offre audiovisuelle ?

L. L. : Quand vous voulez promouvoir une berline familiale ou une barquette de crème dessert, il est toujours intéressant de cibler les grandes émissions de jeu, les rendez-vous de prime time ou les séries du type « Plus belle la vie ». Les grandes chaînes hertziennes proposent encore des programmes fédérateurs, même si le temps quotidien moyen qu’y passent les téléspectateurs français tend à diminuer. Cela étant, il existe d’autres moyens que la télévision pour atteindre la famille. Il s’agit alors de savoir si l’idée créative déployée – que ce soit sur une affiche, dans un spot radio ou télé ou à travers un film viral – est pertinente et persuasive.

Comment la publicité voit-elle la famille ?

L. L. : On a deux grandes tendances. D’un côté, c’est l’affirmation de la famille nucléaire avec grands-parents, parents et les enfants, idéalement un garçon et une fille. Une image traditionnelle que l’on retrouve dans des publicités pour des marques ou des produits qui se veulent très fédérateurs. Je pense à une récente pub radio pour Nutella. La famille incarne une valeur refuge, le cocon sécurisant. Elle traduit un positivisme propre à estomper les inquiétudes des consommateurs. L’enfant et le bébé restant l'emblème suprême de l'optimisme. Vous avez d’autre part les nouveaux types de famille qui bousculent de plus en plus le modèle familial classique sur les écrans. Ce sont essentiellement les familles monoparentales (7% des familles françaises) et recomposées (7,7% d’après l’INSEE). C’est ce que l’on va retrouver dans certaines publicités, comme par exemple, dans cette publicité pour Renault Grand Scenic.

Le regard sur les membres de la famille et les relations qu’ils entretiennent entre eux, n’a-t-il pas évolué ?

L. L. : Si, ce regard a beaucoup évolué. Il y a une tendance à l’inversion du rapport parents-enfants, comme dans cette publicité pour Mercedes. Les petits font la leçon aux grands. Leur rôle prescripteur s’affirme, y compris pour les achats qui relèvent du choix adulte comme l’ordinateur ou la voiture. On voit aussi émerger le « grand-parent copain » à l’instar de la récente campagne « Bien dans son époque, bien dans sa Twingo » dans laquelle une mamie qui découvre les préservatifs à la fraise de sa petite fille les range dans son corsage ! On constate cependant que la famille globale façon « tout le monde vit sous le même toit », reste assez peu représentée. On se situe plus généralement sur un mode de relation à deux, moins lourd de contraintes que la discipline familiale et dont on tire un bénéfice narcissique.

L’image de la famille moderne se prête-elle mieux à la création publicitaire que celle de la famille traditionnelle ?

L. L. : Pas nécessairement. La famille, ce n’est pas forcément l’ennui. Regardez cette excellente campagne « La mère lionne » de Charal où vous voyez une mère porter son enfant par le cou comme un lionceau. On est dans un registre familial classique, autour de la mère hyper maternante, ce qui n’empêche pas la publicité d’être traitée avec humour et créativité.

Peut-on jouer avec la provocation ?

L. L. : Si c’est légitime par rapport à la marque et cohérent avec le produit et son modèle de consommation, pourquoi pas. Mais ce n’est pas en insérant des parents « trash » dans la publicité que cette dernière va fonctionner. Il y a des identités, des territoires de marques conservateurs et d’autres innovants. Tout est affaire de pertinence.
Laurent Leconte
Chef du Département Ipsos ASI Ipsos ASI
laurent.leconte@ipsos.com