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Πέμπτη 29 Σεπτεμβρίου 2011

La pub en famille





09 sept. 2010 - 
La famille inspire-t-elle les publicitaires ? Comment s’adaptent-ils aux évolutions majeures de la sphère familiale ? Réponses de Laurent Leconte, Directeur de département, Ipsos ASI.

La télévision est-elle LE média de la famille ?

Laurent Leconte : La télévision reste le média n°1 en temps passé (3h25 en moyenne par jour pour un Français) et demeure incontestablement celui qui fédère la famille.

Internet peut-il en dire autant ?

L. L. : Internet n’est pas du tout hors jeu. Ceux qui ont cinquante ans ou plus sont de plus en plus nombreux sur la Toile. Une part importante de la consommation audiovisuelle transite désormais par le Web. Mais Internet ne fait pas autant d’ombre à la télé qu’on aurait pu le craindre, ils forment plutôt un tandem prolongateur d’audience. On le voit bien : les plus grands consommateurs de contenus audiovisuels sont à la fois les téléspectateurs les plus fidèles et les internautes les plus fervents. C’est surtout vrai chez les ados qui ont une volatilité et une capacité à tout faire en même temps extrêmement développées.

Est-il de plus en plus difficile de cibler la famille, du fait de la concurrence qui pèse sur les grandes chaînes hertziennes et la fragmentation de l’offre audiovisuelle ?

L. L. : Quand vous voulez promouvoir une berline familiale ou une barquette de crème dessert, il est toujours intéressant de cibler les grandes émissions de jeu, les rendez-vous de prime time ou les séries du type « Plus belle la vie ». Les grandes chaînes hertziennes proposent encore des programmes fédérateurs, même si le temps quotidien moyen qu’y passent les téléspectateurs français tend à diminuer. Cela étant, il existe d’autres moyens que la télévision pour atteindre la famille. Il s’agit alors de savoir si l’idée créative déployée – que ce soit sur une affiche, dans un spot radio ou télé ou à travers un film viral – est pertinente et persuasive.

Comment la publicité voit-elle la famille ?

L. L. : On a deux grandes tendances. D’un côté, c’est l’affirmation de la famille nucléaire avec grands-parents, parents et les enfants, idéalement un garçon et une fille. Une image traditionnelle que l’on retrouve dans des publicités pour des marques ou des produits qui se veulent très fédérateurs. Je pense à une récente pub radio pour Nutella. La famille incarne une valeur refuge, le cocon sécurisant. Elle traduit un positivisme propre à estomper les inquiétudes des consommateurs. L’enfant et le bébé restant l'emblème suprême de l'optimisme. Vous avez d’autre part les nouveaux types de famille qui bousculent de plus en plus le modèle familial classique sur les écrans. Ce sont essentiellement les familles monoparentales (7% des familles françaises) et recomposées (7,7% d’après l’INSEE). C’est ce que l’on va retrouver dans certaines publicités, comme par exemple, dans cette publicité pour Renault Grand Scenic.

Le regard sur les membres de la famille et les relations qu’ils entretiennent entre eux, n’a-t-il pas évolué ?

L. L. : Si, ce regard a beaucoup évolué. Il y a une tendance à l’inversion du rapport parents-enfants, comme dans cette publicité pour Mercedes. Les petits font la leçon aux grands. Leur rôle prescripteur s’affirme, y compris pour les achats qui relèvent du choix adulte comme l’ordinateur ou la voiture. On voit aussi émerger le « grand-parent copain » à l’instar de la récente campagne « Bien dans son époque, bien dans sa Twingo » dans laquelle une mamie qui découvre les préservatifs à la fraise de sa petite fille les range dans son corsage ! On constate cependant que la famille globale façon « tout le monde vit sous le même toit », reste assez peu représentée. On se situe plus généralement sur un mode de relation à deux, moins lourd de contraintes que la discipline familiale et dont on tire un bénéfice narcissique.

L’image de la famille moderne se prête-elle mieux à la création publicitaire que celle de la famille traditionnelle ?

L. L. : Pas nécessairement. La famille, ce n’est pas forcément l’ennui. Regardez cette excellente campagne « La mère lionne » de Charal où vous voyez une mère porter son enfant par le cou comme un lionceau. On est dans un registre familial classique, autour de la mère hyper maternante, ce qui n’empêche pas la publicité d’être traitée avec humour et créativité.

Peut-on jouer avec la provocation ?

L. L. : Si c’est légitime par rapport à la marque et cohérent avec le produit et son modèle de consommation, pourquoi pas. Mais ce n’est pas en insérant des parents « trash » dans la publicité que cette dernière va fonctionner. Il y a des identités, des territoires de marques conservateurs et d’autres innovants. Tout est affaire de pertinence.
Laurent Leconte
Chef du Département Ipsos ASI Ipsos ASI
laurent.leconte@ipsos.com


Τετάρτη 28 Σεπτεμβρίου 2011

Les Français restent attachés à la famille traditionnelle







28 sept. 2011 - 
Le sondage Ipsos réalisé avec le concours du journal La Croix pour La Conférence des Evêques de France souligne que les Français restent très fortement attachés à la famille nucléaire traditionnelle, sans pour autant porter de regard moralisateur sur l’augmentation des divorces ou des séparations. Redoutée par dessus tout, la séparation serait d'ailleurs aujourd'hui liée à des raisons individuelles et psychologiques (un manque d’efforts) plutôt que la conséquence d’une dévalorisation du mariage ou d’une trop grande tolérance avec le divorce.

Premier grand enseignement de notre sondage : la famille stable et qui dure, une idée toujours d’actualité, surtout auprès des plus jeunes

Alors que le nombre de séparations et de divorces n’a cessé d’augmenter au cours des dernières décennies, alors que le couple est mis à rude épreuve avec notamment l’allongement de la durée de vie, il s’avère que les Français restent au final très fortement attachés à la famille qui dure. En effet, interrogés sur leur préférence entre d’une part « construire une seule famille dans leur vie en restant avec la même personne », et de l’autre « ne pas forcément construire une seule famille avec la même personne », les trois-quarts des Français (77%) déclarent choisir la première option (contre 13% pour la seconde option).
On notera que les plus attachés à ce « modèle » sont les plus jeunes : 84% des 18-24 ans et 89% des 25-34 ans.

Les raisons de l’augmentation des séparations selon les Français : un manque de pugnacité dans le couple et la plus grande indépendance des femmes

Interrogés sur les raisons selon eux de l’augmentation du nombre de séparations et de divorces dans notre société, les Français soulignent deux raisons principales : d’une part, le fait que les couples font moins d’efforts qu’avant pour rester ensemble (50% de citations) et de l’autre le fait que les femmes travaillent et sont plus indépendantes (43%). Cette deuxième raison n’est pas à lire comme une critique ou un reproche à l’égard des femmes dans ce que nous disent les Français, mais davantage comme une explication sociologique ; les femmes sont d’ailleurs plus nombreuses (50%) que les hommes (35%) à l’avancer.
Autres raisons invoquées, mais moins importantes aux yeux des Français : la moindre hypocrisie régnant dans les couples, qui ne se forcent plus à rester ensemble (36%) et également les difficultés matérielles comme le logement et le chômage (33% de citations et 39% dans les foyers ouvriers). On notera que la plus grande tolérance dans notre société vis-à-vis du divorce (21%), la dévalorisation du modèle familial traditionnel par les media (11%) ou l’allongement de la durée de vie (8%) sont en revanche moins cités.

Comment aider les gens à rester en couple : changement des mentalités, aide extérieure pour le couple et soutien matériel.

Les réponses à apporter à la multiplication des séparations sont à mettre en regard des causes invoquées. Ainsi, un changement des mentalités (33% des citations) pourra répondre au manque d’efforts souligné précédemment. Mais face au désarroi des couples, les Français soulignent également le besoin d’une aide extérieure pour que les couples puissent discuter de leurs problèmes (28%). Enfin, troisième piste à privilégier afin de répondre aux difficultés matérielles : un soutien matériel pour le logement et la conciliation entre vie privée et professionnelle (25% de citations).

La famille comme thème dans la campagne présidentielle de 2012 : un sujet important pour plus d’un Français sur deux.

55% des Français déclarent qu’ils tiendront compte dans leur vote des propositions des candidats en matière de politique familiale. Les plus impliqués sur ce thème sont les femmes (58%), les Français d’âge intermédiaire avec des enfants en bas âge (58%), les plus de 70 ans (69%), les catégories populaires (59%) et les sympathisants PS (62%).
Au vu des catégories concernées, on notera que la « politique de la famille » est davantage comprise par les Français comme les aides et prestations en faveur de la famille (au travers des allocations, mais aussi des créations de crèches par exemple) que comme un combat idéologique visant à la défense des valeurs traditionnelles autour de la famille.
Fiche technique
SONDAGE Ipsos / Logica Business Consulting effectué pour : La Croix et La Conférence des évêques de France
Échantillon : 940 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Date de terrain : Du 16 au 17 septembre 2011.
Méthode : Échantillon interrogé par téléphone. 
Méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération.

Guillaume Petit
Directeur Adjoint Département Corporate, Ipsos Public Affairs
guillaume.petit@ipsos.com

Πέμπτη 22 Σεπτεμβρίου 2011

Des photos parisiennes....

" Paris vu par... Panayiotis Tendes"

tendes

26 septembre - 19 octobre 2011  à l'Institut Français d'Athènes

Horaires d'ouverture : lundi - vendredi 9h00-20h00, samedi 9h00-14h00
Entrée libre

Vernissage en présence de l'artiste, le lundi 3 octobre à 20h00.

« Je me souviens avoir lu un jour ces mots :
"Il existe des villes qui nous traversent.
Elles, et pas nous
Qui nous imprègnent de la tête aux pieds..."
C'est un peu ce qui s'est passé entre Paris et moi.
Depuis mon premier passage là-bas, Paris n'a plus jamais quitté mes rêves.
J'ai inévitablement commence à photographier la ville à travers mon regard.
Je dois avouer que c'est très difficile. Etant donné que de grands photographes se sont déjà penchés sur la question avec des rendus incroyables. Cependant je poursuis mes efforts.
A chaque fois, se créent/posent de nouvelles interrogations de recherche visuelle au centre du paysage urbain parisien.
Je ne cache pas que cette relation est en permanente évolution et que ces recherches me rendent meilleur photographe.  D'ailleurs, je ne demande rien d'autre à cette ville que de continuer à exister. »

Panagiotis Tentes traite particulièrement les paysages urbains. Choisissant des lieux de la ville que l'on retrouve sur les cartes postales, il les détourne de leur lecture initiale, en les incluant à un jeu géométrique avec de solides références formalistes.

Il est actuellement exposé par la galerie M55 au Fluss, Society For The Promotion Of Photo- And Media Art, à Vienne jusqu'au 2 octobre.

Plus d'informations : www.tendesart.net
Source: www.ifa.gr 

Oscar-Claude Monet


Le père de l'Impressionisme

Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840 au 45, rue Laffitte dans le 9e arrondissement. Il est le second fils d'Adolphe et Louise-Justine Monet, née Aubrée après Léon (1836-1917). Baptisé sous le nom d'Oscar-Claude à Notre-Dame de Lorette, il est appelé Oscar par ses parents1. Il aime à dire plus tard qu'il est un vrai Parisien comme ses grands-parent et ses parent, tous quatre nés à Paris. La famille, grands-parents paternels compris, s'installe au Havre en Normandie vers 1845, l'année de ses cinq ans. C'est probablement un déménagement décidé sous l'influence de sa tante Marie-Jeanne Lecadre, épouse d'un commerçant havrais qui accueille son beau-frère dans sa maison. Son père y tenait un commerce d'articles coloniaux.


Le jeune Oscar n'est pas un élève très appliqué selon ses propres dires, mais il apparaît dans les annales du collège havrais qu'il fréquente comme « une excellente nature très sympathique à ses condisciples ». De manière précoce, il développe un goût pour le dessin et il suit avec intérêt le cours d'Ochard, un ancien élève de David. Ses premiers dessins sont des caricatures (appelées « portraits-charges ») de personnages (professeurs, hommes politiques) dont Monet « enguirlande la marge de ses livres... en déformant le plus possible la face ou le profil de ses maîtres » selon ses propres termes. Il fait déjà des croquis de bateau et des paysages en « plein air » sur le motif.


En 1857, sa mère décède et il abandonne ses études. Sa tante Lecadre l'accueille et l'encourage à continuer le dessin. Il vend ses caricatures signées O. Monet chez un commerçant spécialisé dans le matériel pour peintres, où expose également Eugène Boudin, ancien associé du propriétaire. C'est là qu'il va faire sa connaissance, déterminante pour sa carrière artistique : « Si je suis devenu un peintre, c'est à Eugène Boudin que je le dois ». Il conseille aussi à son jeune comparse à quitter Le Havre pour Paris dans le but d'y prendre des cours et d'y rencontrer d'autres artistes.


En 1861 et 1862, Monet sert dans l'armée en Algérie. Sa tante havraise, Mme Lecadre, accepte de l'en faire sortir s'il prend des cours d'art à l'université. Il quitte donc l'armée, mais n'aime pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l'académie. En 1862, il se lie d'amitié avec Johan Barthold Jongkind, lors de son séjour à Sainte-Adresse et à Honfleur. De sa période honfleuraise en compagnie de ces deux peintres, Monet conservera un attachement et ils auront une influence essentielle dans la genèse de son art.


La même année, il commence à étudier l'art dans l'atelier de l'École impériale des Beaux-Arts dirigé par Charles Gleyre à Paris, où il rencontre Pierre-Auguste Renoiravec qui il fonde un mouvement artistique qui s'appellera plus tard impressionniste. Ils ont peint ensemble et ont maintenu une amitié durant toute leur vie. Il se lie également avec le peintre Frédéric Bazille avec qui il entretient une importante correspondance et qui mourra au champ d'honneur en 1870. Le peintre Sisley fréquente aussi l'atelier de Gleyre. Impécunieux, il se fait souvent prêter de l'argent par ses amis mais ses tableaux sont souvent saisis au point qu'il fait une tentative de suicide au printemps 1868. La rencontre en 1873 avec le marchand d'art Paul Durand-Ruel qui devient son vendeur attitré et lui verse une rente mensuelle, lui permet de sortir de ses déboires financiers2.



Un de ses modèles, Camille Doncieux, deviendra quelques années plus tard son épouse. Elle lui servit plusieurs fois de modèle, notamment pour La dame à la robe verte et surtout Femmes au jardin, peint initialement dans le jardin de Monet vers la fin des années 1860 et acheté 2 500 francs par Frédéric Bazille, toile montrant pour la première fois la lumière naturelle et changeante. Ils emménagent dans une maison à Argenteuil, près de la Seine, après la naissance de leur premier enfant. Ils vivent ensuite à Vétheuil où Camille décède le 5 septembre 1879 ; il l'a peinte sur son lit de mort. Trois ans plus tard, Monet loue le pressoir et son clos normand àGiverny3 près de Vernon (Eure) et s'y installe alors définitivement. Il a exactement 43 ans et n'est encore qu'au milieu de son existence. Il aménage la grande maison et un vaste jardin floral qu'il ne pourra acheter qu'en 1890 quand sa situation financière se sera améliorée. En 1893, soit dix ans après son emménagement dans la maison, il crée le jardin d'eau avec son étang aux nymphéas. Il lui inspirera quelques-unes de ses toiles les plus connues, dont les toutes dernières.




Claude Monet
C'est en 1872 qu'il avait peint un paysage du port du Havre : Impression soleil levant (actuellement au musée Marmottan à Paris). Cette œuvre avait été présentée au public lors de la première exposition impressionniste en 1874. La manifestation n'avait pas eu le grand succès attendu par les peintres et un grand nombre de comptes-rendus avaient été assez hostiles, particulièrement celui provenant du critique Louis Leroy du Charivari qui, inspiré par l'intitulé de ce tableau, s'était servi du mot « impression » pour se moquer du style des exposants. Lors de la troisième exposition impressionniste, en 1877, les peintres reprirent à leur compte le terme d'« impressionnisme » pour identifier leur style. Cette première exposition était organisée par un groupe de peintres dont Monet avait pris la tête, la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs en réaction contre le « Salon » officiel.
John Singer Sargent : Monet peignant à l'orée d'un bois, 1885
En 1884, commence sa longue amitié avec l'écrivain Octave Mirbeau, qui est désormais son chantre attitré et contribua à sa reconnaissance. En 1886Paul Durand-Ruel lui ouvre les portes du marché américain : la reconnaissance officielle qu'il obtient outre-atlantique a pour contre-coup de développer le marché de l'art impressionniste en France dans les années18902.En 1892, Monet épouse Alice Hoschedé4 qui était sa maîtresse sans doute depuis 18755 ou 18766, et avec qui il vivait depuis l'été 1878. Ce n'est qu'après le décès d'Ernest Hoschedé que Monet peut enfin épouser Alice. Elle a eu six enfants nés de son mariage avec Ernest : cinq filles et un garçon, Jean-Pierre († 1960), qui se plaît à dire qu'il est le fils de Claude. Monet a eu deux garçons Jean (1867-1914) et Michel (1878-1966) de sa première union avec Camille, l'un et l'autre décèdent sans laisser de descendance, de sorte que Monet n'a eu aucune postérité directe. Cette grande famille nécessite l'aménagement d'une grande maison, comme ce fut le cas avec Giverny.
Les nymphéas dans le jardin de Claude Monet à Giverny
Signature de Monet
En 1889Auguste Rodin et Claude Monet exposent conjointement « Rien que vous et moi » dans la galerie parisienne Georges Petit. Cette exposition consacre les deux artistes7. Entre 1892 et 1894, Monet peint une série de peintures de la cathédrale de Rouen, à partir de trois emplacements distincts en face de l'édifice et à différentes heures du jour. Vingt vues de la cathédrale sont exposées à la galerie de Durand-Ruel en 1895. Les séries précédentes comme Les Peupliers ou les Meules portaient sur des éléments de décor naturel, avec les Cathédrales de Rouen, Monet effectue un retour sur le motif humanisé comme il l'avait déjà fait dans la série des gares Saint-Lazare, la toute première connue, peinte alors qu'il n'habitait pas encore Giverny.
Lors de son premier déplacement au Royaume-Uni, en 1870, pour fuir la guerre franco-prussienne, il avait eu l'occasion d'admirer les œuvres du peintre britannique Turner (1775-1851) et avait été impressionné par sa manière de traiter la lumière, notamment dans les œuvres présentant le brouillard de laTamise. Il avait rencontré, à cette occasion, le peintre américain Whistler (1834-1903), également influencé par Turner, avec lequel il s'était lié d'amitié.
Ce qu'il avait vu à Londres l'incita à y revenir plusieurs fois. Lors de séjours de 1899 à 1901, prolongés par son travail en atelier jusqu'en 1904, il peint une autre série de tableaux, près d'une centaine, sur le thème du brouillard de Londres sur la Tamise. Un de ceux-ci a été vendu 15,8 millions € (21,1 millions de dollars canadiens) (frais compris) en novembre 2004 chez Christie's à New York.
Monet aimait particulièrement peindre la nature contrôlée : son propre jardin, ses nymphéas, son étang et son pont, que le passionné des plantes qu'il était avait patiemment aménagés au fil des années. Il a également peint les berges de la Seine. En 1914, Monet commence une nouvelle grande série de peintures de nymphéas, sur la suggestion de son ami Georges Clemenceau.

À la fin de sa vie, Monet souffrait d'une cataracte qui altéra notablement sa vue. Sous les conseils de son ami Georges Clemenceau (qui a exercé la médecine pendant 20 ans)8, il fut opéré de l'œil droit dans les difficiles conditions de l'époque. Affecté par les modifications de ses perceptions visuelles consécutives à l'opération, il renonça à toute intervention sur son œil gauche. La maladie évoluant, elle eut un impact croissant sur ses derniers tableaux.
Claude Monet est décédé le 5 décembre 1926 et est enterré dans le cimetière de l'église de Giverny. Accouru au chevet du peintre, Clemenceau aurait insisté pour qu'on ne recouvre pas le corps d'un linceul noir, en expliquant que cela n'était pas convenable : « Pas de noir pour Monet ! Le noir n'est pas une couleur ! ». Il aurait alors arraché les rideaux aux motifs colorés de la fenêtre pour en recouvrir la dépouille du peintre9.


Δευτέρα 19 Σεπτεμβρίου 2011

L'Heure de la solidarité est arrivée!



En Europe, lourde menace pour les plus pauvres


L'Europe se targue volontiers - bien à tort, souvent - de disposer d'un "modèle social" particulier. En ces temps où le capitalisme est devenu le système économique dominant sur la planète, l'Union européenne (UE) serait un peu à part : une zone où l'Etat-providence, plus développé qu'ailleurs, viendrait humaniser la loi du marché.
C'était l'idéal national des pays du Vieux Continent, qui sont à l'origine de l'intégration européenne, de l'Allemagne à l'Italie, en passant par la France et le Benelux. C'était le credo des partis sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates, qui, au sortir de la seconde guerre mondiale, ont voulu bâtir une Europe qui leur ressemblait.
A vrai dire, le cours nouveau pris par le capitalisme à la fin des années 1970 - devenu de plus en plus financier -, l'élargissement de l'Europe et la mondialisation ont singulièrement ébranlé cette ambition sociale originelle. Quel "modèle social" commun entre la Suède et la Roumanie ?
Mais l'idéal reste, inscrit dans les traités, et, ici et là, dans quelques réalisations qu'il faut préserver. L'une d'elles est menacée - gravement.
Son sort se joue mardi 20 à l'occasion de la réunion, à Bruxelles, d'un conseil des ministres de l'agriculture des Vingt-Sept. C'est une affaire qui intéresse les plus démunis des Européens, souvent les plus âgés aussi - ceux qui ne peuvent s'offrirau moins un repas chaud par jour.
De quoi s'agit-il ? De l'assistance financière d'un demi-milliard d'euros que l'UE apporte chaque année aux associations qui dispensent des repas aux plus pauvres des Européens.
Conçue par Jacques Delors, alors président de la Commission, cette aide a une double origine : d'une part, les stocks de surplus de la politique agricole commune (PAC) ; d'autre part, un apport direct des Etats.
Fort heureusement, la PAC a été réformée, ajustée aux besoins réels du marché, et n'est plus cette machine à produire des excédents financés par le contribuable. Mais la PAC dégageant de moins en moins de surplus, peut-on continuer à lui faire"payer" une partie importante du budget social de l'Union ?
Non, disent sept pays de l'UE, qui, emmenés par l'Allemagne, ont saisi la Cour de justice de l'Europe. En avril, celle-ci leur a donné raison. A juste titre sur le plan juridique et comptable. Mais de manière terrible pour les associations - Restos du coeur, Secours populaire, Croix-Rouge, banques alimentaires - chargées de l'aide alimentaire d'urgence.
Celles-ci servent treize millions de repas par jour en Europe. Avec la décision de la Cour, elles voient leurs ressources amputées des deux tiers. Les Etats ne vont pasfinancer la différence.
L'hiver approche. Treize millions de malheureux, mal chauffés, mal logés, mal nourris, doivent pouvoir compter sur l'Europe sociale. L'UE doit trouver, ailleurs que sur le budget de la PAC le moyen de continuer à financer cette aide alimentaire d'urgence. Sauf à renoncer à incarner un "modèle social".
source: www.lemonde.fr